En marche de 2023 à 2033, à Timisoara

Dans le cadre de la rencontre d’Ensemble pour l’Europe (19 nov), le réseau des communautés et mouvements chrétiens à Timisoara, qui est, cette année, « capitale européenne de culture », j’ai eu l’occasion de présenter l’initiative JC2033. Après cette conférence, j’ai également profité de faire quelques visites à des responsables. 

Après avoir brièvement évoqué l’histoire de JC2033, j’ai insisté que Dieu nous appelle à mettre en commun nos idées et nos forces pour témoigner ensemble, dès maintenant, de la résurrection de Jésus-Christ, dans la décennie qui conduit à 2033.

Se mettre à l’écoute de l’Esprit

Un des initiateurs de cette rencontre, Mgr Josef Pal, évêque catholique du diocèse de Timisoara, a appelé à se mettre à l’écoute de l’Esprit saint : « si nous le faisons, nous serons davantage unis. Nous pouvons faire des programmes, mais c’est l’Esprit saint qui construit ».

Ces paroles m’ont fait penser à ce que nous vivons depuis tant d’années : c’est en effet l’Esprit saint qui, pas à pas, nous donne de comprendre le chemin vers 2033. 

Avec Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari et Mgr Josef Pal, évêque catholique de Timisoara.

Durant cette année, la première de cette décennie, le fait remarquable est que de nombreuses autres initiatives concernant 2033 ont vu le jour.

J’ai présenté JC2033 avec Nuria Alonso, responsable de l’«Agenda 2033 », lancé par « Charis », le service international du Renouveau charismatique catholique. Cet agenda veut offrir une plate-forme sur laquelle les diverses initiatives vers 2033 peuvent se rencontrer. Olivier Fleury et moi-même avions été invités à participer à sa récente rencontre, début novembre, à Rome. Nuria a montré que cette initiative est soutenue par de nombreux responsables de l’Église catholique et d’autres Églises et mouvements. « Que pourriez-vous faire dès demain, y avez-vous pensé ? », demande notamment le pape François.

Après notre présentation, plusieurs personnes se sont approchées de nous pour dire leur intérêt. J’ai eu en particulier un entretien avec Jesús Moran, le coprésident du mouvement des Focolari qui a accepté de donner son avis dans une vidéo.

Nuria Alonso, responsable de l’«Agenda 2033 »

« Nous avons dix ans pour faire des pas décisifs vers l’unité, dit-il. Si 2033 nous trouve plus unis, nous pouvons vraiment être une réponse. La véritable réponse aux problèmes du monde est la résurrection du Christ, le fait le plus décisif de l’histoire de l’humanité. Je suis donc très heureux d’encourager tous ceux qui réalisent cette merveilleuse initiative ».

Pour l’interview de Jesús Moran, voir https://youtu.be/2OC6rq2mWYA

Visites auprès des Églises à Timisoara

Après la rencontre d’Ensemble pour l’Europe, je suis resté quelques jours dans cette belle ville, afin de rendre visite à quelques responsables des Églises. Invité par l’évêque J. Pal à loger à l’évêché, j’ai pu fraterniser avec lui et rencontrer ses principaux collaborateurs. Ce dernier est un « rassembleur » qui a réussi à susciter un grand courant d’amitié entre responsables de diverses Églises. Dimanche soir, lors d’une rencontre consacrée au renouveau spirituel dans les paroisses, j’ai pu parler de JC2033 à un parterre de responsables catholiques, grecs-catholiques et orthodoxes. 

Le lendemain, j’ai été invité à participer à une « lectio divina » qui, chaque lundi, rassemble les collaborateurs de l’évêque pour méditer sur le texte de l’Évangile du dimanche suivant. Un riche et édifiant temps de partage sur la parabole du jugement dernier, où Jésus a donné cette parole inoubliable : « Tout ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25,20). 

« Merci de tout cœur pour votre si beau travail pour 2033, pour la résurrection du Seigneur », m’a écrit Josef Pal en réponse à mes remerciements pour sa généreuse hospitalité !

L’Église : un voilier ou un bateau à rames ? 

L’après-midi, je visite le pasteur de l’Église réformée, Sandor Demeter, avec Robert Bajkai, dont l’épouse est conseillère paroissiale. Il vit là où la révolution roumaine avait commencé, le 15 décembre 1989, sous l’impulsion du pasteur Laszlo Tökes, lequel s’était battu pour la liberté au nom de l’Évangile. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » :  cette citation des Actes des apôtres (5,29) est inscrite sur une plaque commémorant ces événements. S. Demeter me les rappelle avec vivacité, puis il témoigne avec joie du réveil spirituel que vit sa paroisse. 

Il apprécie particulièrement le fait que JC2033 nous recentre sur l’essentiel : la mort et la résurrection de Jésus-Christ qui nous donne l’Esprit saint et nous unit en Lui. « Comment voyons-nous l’Église : un bateau à rames ou un voilier, demande-t-il ? Ramons-nous ou laissons-nous l’Esprit gonfler nos voiles ? De toute manière, nous devons aussi travailler, car le voilier doit être dirigé. Et, pour le diriger, il faut l’unité. Nous avons à nous laisser habiter par l’Esprit dont nous sommes le temple ».

La force de l’unité

Le lendemain, je me rends à l’Église luthérienne, où m’attend le pasteur Zsombor Kovacs. Je l’avais rencontré une première fois en participant au culte dominical en hongrois et en allemand où j’avais pris rendez-vous avec lui. Celui-ci accueille avec joie la proposition de JC2033 pour le jubilé de la résurrection. Il est convaincu que la force de l’Esprit saint est donnée en célébrant ensemble le Christ ressuscité. Les personnes ne comprennent pas les différences dans les dates de Pâques entre l’Église orthodoxe et les autres Églises. « Mon rêve est que les Églises puissent célébrer Pâques ensemble en 2033. Mais, le plus important est que le Christ soit vraiment ressuscité : c’est une vérité dont nous avons à être témoins ensemble. L’évangélisation est ainsi efficace ». 

Ne pas associer 2033 avec le retour du Christ !

Le soir, B. Bajkai me conduit à l’Église Pentecôtiste « Apeli Vii » (« fleuves d’eau vive »), où je rencontre le pasteur Bela Farkas, accompagné de Gabriel Trandafir, un ancien de la communauté qui me sert d’interprète. Le pasteur me pose plusieurs questions sur JC2033. Il veut en particulier s’assurer que nous ne sommes pas associés à un mouvement qui annonce pour 2033 le retour du Christ.

Je lui réponds que nous n’avons jamais relié cette année à la parousie : « Dieu est souverain et Lui seul sait à quel moment Jésus reviendra sur terre (Marc 13.32). Il ne faut en aucun cas associer ce jubilé avec le retour de Jésus-Christ », dit notre site internet à ce sujet”, dit notre site internet (cf…). Rassuré, il reconnaît que la perspective de 2033 donne aux chrétiens une magnifique occasion de témoigner du cœur de leur foi. 

A la fin de notre échange, B. Farkas m’invite à parler de JC2033 à sa communauté réunie pour une soirée de prière. La prière est vibrante et les chants entraînants ! Avant de nous quitter, la mère de mon interprète me transmet une parole d’encouragement : j’arriverai sain et sauf chez moi, le lendemain, malgré des difficultés…Et, c’est effectivement ce qui est arrivé: un ange m’a visité,me semble-t-il ! Mais, c’est une autre histoire que je raconterai peut-être un jour dans mes mémoires…

Martin Hoegger 


Publié

dans

, ,

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *