Le réseau œcuménique de mouvements et communautés chrétiennes « Ensemble pour l’Europe » a organisé une grande rencontre sur le thème « Rencontre. Réconciliation. Avenir », un congrès de deux jours avec environ 1700 participants et une manifestation finale avec environ 5000 personnes sur la Karlsplatz (Stachus) à Munich. Voici quelques impressions personnelles de participants et participantes de la Suisse
P. Raffael Rieger, Schönstatt
Pour ma part, ce qui a été le plus impressionnant durant ces journées, c’est l’alliance vécue de l’amour et du respect mutuel que nous avons renouvelée concrètement lors de la manifestation. Dans ce « Ensemble pour l’Europe », quelque chose de la vision du P. Kentenich devient pour moi concret. Il a rêvé que les forces apostoliques s’unissent de plus en plus dans l’Église et agissent ensemble dans la société. La clé de cette collaboration accrue réside dans l’appréciation mutuelle des charismes, dont les discussions à Munich ont à nouveau permis de faire l’expérience concrète. Je suis très reconnaissant qu’en tant que « schoenstattiens », nous puissions collaborer à la vision commune de l’unité des chrétiens.
Werner Weiss, Communauté de Don Camillo
Ensemble pour l’Europe à Munich :
– a témoigné du message de joie de Jésus ;
– a témoigné du chemin de la coexistence fraternelle entre communautés et mouvements ;
– était un « must » pour les représentants des Églises, qui ont ainsi pu vivre le « vivre ensemble », et qui ont joyeusement souligné que « 500 ans de séparation, c’est assez » – et qu’ils veulent s’engager ; que l’année 2017 devienne donc une fête commune du Christ ;
– a été un feu d’artifice d’impulsions pour un avenir rempli d’espoir à notre époque où l’on voit tout en noir ;
– a été un encouragement pour les communautés et les mouvements à être et à devenir des « lieux d’espérance » ;
– Dans la multitude des thèmes abordés dans les forums et les séances plénières, j’ai réalisé à quel point nous avons besoin de complémentarité.
Comme il est bon de savoir que comme communauté ou mouvement, nous ne devons pas donner une réponse à tous les besoins ou à toutes les injustices. D’autres frères et sœurs se concentrent sur des thèmes que nous ne pouvons pas couvrir, qui ne font pas partie de notre mission.
L’événement était très bien organisé. Le programme a été conçu avec amour et générosité. De nombreux, très nombreux collaborateurs ont contribué à cette réussite. Un grand merci à tous.
Stéphane Huber, Groupes bibliques universitaires
Être réuni au congrès dans le cirque « Krone » avec tant de chrétiens de tant de pays et tant de mouvements/communautés m’a beaucoup touché. En outre, cela m’a renforcé dans mon engagement pour l’unité des chrétiens – en Europe, en Suisse, dans ma région.
Un bel exemple a été pour moi le « duo munichois » formé par l’archevêque Reinhard Marx et l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, qui ne veut pas célébrer la Réforme mais le Christ en 2017.
J’ai également fait de belles rencontres avec des Suisses et des participants européens. Et la manifestation du samedi en plein cœur de Munich a été un moment inoubliable.
J’en retire une impulsion : Les chrétiens et les Églises sont des lieux d’espérance. Alors, mettons-nous à table avec le monde !
Béatrice et Markus Infanger, Schönstatt
Les journées passées sous le chapiteau du cirque Krone ont été pour moi une petite anticipation de la Jérusalem céleste. De toutes les régions d’Europe, des personnes ont afflué pour témoigner de la foi chrétienne, la vivre et la transmettre. En petits groupes hétéroclites, nous avons prié, échangé et pratiqué la réconciliation. Nous avons, par exemple, échangé sur les pierres d’achoppement du « vivre ensemble ».
Il est possible de conserver mon charisme tout en me réjouissant du charisme d’autres mouvements et en les respectant ! Un jeune Canadien du mouvement Bruderhof (anabaptiste) vivant en Allemagne, dont les grands-parents sont suisses, me reste en tête et dans le cœur avec son affirmation : « Nous devons nous convertir chaque jour, et même plus souvent, au Christ, nous orienter vers lui, alors le « vivre ensemble » peut réussir à de nombreux niveaux. »
Une fois de plus, nous avons été frappés par l’estime et la considération dont nous jouissons en tant que mouvement de Schoenstatt, précisément parce que nous participons activement à la « restauration du corps du Christ ». Le cardinal Kurt Koch a dit dans son discours : « Ce que les soldats romains n’ont pas réussi à faire sous la croix de Jésus, à savoir découper sa tunique en morceaux, nous, les chrétiens, l’avons fait. Nous devrions nous efforcer de reconstituer la tunique non déchirée du Christ ».
Hans Schöbi, Focolari
C’est la première fois que j’ai pu participer à une telle manifestation. Cela a été pour moi une grande expérience, liée à des rencontres chaleureuses entre amis des Mouvements de Schoenstatt et des Focolari. Les interventions et les déclarations de l’après-midi du 2 juillet étaient portées par une foi chrétienne commune. Puisse l’aspiration à l’unité par la réconciliation, par une culture de la relation et de la miséricorde, continuer à se développer dans les Églises.
Brigitte, Markus et Mirjam Enk
Tous les trois, nous avons chanté dans le chœur le samedi matin. C’était une expérience merveilleuse que nous avons vécue lors des répétitions et à Munich. Une profonde communion s’est créée entre nous, les discussions ont été extrêmement précieuses. Le service religieux dans la cathédrale était indescriptible. Là aussi, nous avons pu faire l’expérience de ce que signifie la fraternité vécue, lorsque nous sommes entrés en contact avec les sœurs qui ont animé la messe avec nous.
Dans tous les entretiens qui ont eu lieu, il y a toujours eu un dialogue très profond. Les impressions sur le « Stachus » resteront inoubliables. Tous ces moments profonds de fraternité nous ont réellement touchés. Le fait que l’on « regarde de très près », que l’on « regarde en face » les problèmes, les questions et les blessures, et que l’on puisse ainsi parvenir à une réconciliation authentique et profonde, était si émouvant qu’aucun mot n’existe pour le dire. C’était beau d’être si nombreux de Suisse.
Marius Bühlmann, Vineyard Berne
J’ai grandement apprécié ce temps. Ces trois jours ont été très impressionnants. Surtout de sentir que l’étincelle du vivre ensemble se propage dans les pays et ne reste pas « seulement » dans les mouvements et les communautés. Je suis reconnaissante de faire partie de ce mouvement.
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