Quels sont nos chemins d’Emmaüs?

Sur le chemin d’Emmaüs, entre Jérusalem et Qubeybe

Voici une lettre que Marco Würgler, membre du comité d’orientation d’En chemin ensemble, a envoyé en avril 2020, aux communautés et mouvements en Suisse allemande, au début de la crise du Coronavirus

La situation particulière de la Suisse fait que le 9 mai (« Journée de l’Europe ») n’est pas célébré de manière importante chez nous, ni dans nos communautés, sauf dans celles qui sont établies au niveau international (comme les Focolari, S. Egidio ou Schoenstatt). Mais au moins, l’intention a été reprise dans certaines intercessions, à l’interne.

L’une des tâches importantes de notre comité d’orientation national reste d’attirer l’attention de nos communautés sur le contexte international de la communion.  

L’attitude critique à l’égard de l’Union européenne provoque malheureusement chez certains Suisses une réticence à s’engager pour l’Europe.

Notre comité d’orientation existe depuis 15 ans déjà. Il a été fondé juste après la rencontre de Stuttgart en 2004 et se réunit environ trois fois par an. Actuellement, 9 mouvements et communautés y sont représentés (Communauté Don Camillo, Communauté de Saint Loup, Renouveau dans l’Esprit, Mouvement des Focolari, Katharina-Werk Basel, Mouvement de Schönstatt, Association Suisse de Diaconie, Groupes bibliques universitaires, Vineyard-Berne).

Dès 2006, nous avons organisé une première rencontre nationale de mouvements et de communautés. Jusqu’à aujourd’hui, des rencontres et des réunions régionales et nationales plus ou moins importantes ont été organisées à intervalles réguliers. En Suisse allemande, nos invitations sont aujourd’hui envoyées à 77 adresses de communautés réformées et d’Églises libres, ainsi qu’à 45 adresses de communautés catholiques.[1]

Au fil des années, les membres du comité d’orientation se sont rapprochés et l’unité vécue entre nous se manifeste par le fait que nous partageons tout naturellement non seulement nos dons et nos spiritualités, mais que nous nous accueillons réciproquement au repas eucharistique.

C’est ce qui s’est passé en janvier, lorsque nous nous sommes réunis pour une retraite de deux jours et que nous avons réfléchi, sur la base du « récit d’Emmaüs », à la manière dont nous cheminons dans nos communautés et dans nos relations.

Quelles sont nos déceptions ? Où est notre rencontre avec Jésus qui n’a pas (encore) été reconnu ? Où notre cœur a-t-il « brûlé » lorsque nous l’avons reconnu ? Ensuite, nous avons rompu le pain en Lui et avec Lui de manière très concrète. Enfin, nous sommes retournés à Jérusalem, en nous demandant : que faire de plus ? Quelles sont nos prochaines étapes communes ?

La crise actuelle du Coronavirus nous oblige à « ralentir » en ce qui concerne la planification des prochaines étapes. Mais c’est aussi un temps de réflexion sur l’essentiel, associé à l’abandon d’un activisme excessif. Que Dieu nous accorde de ne pas oublier cette prise de conscience lorsqu’une nouvelle normalité s’installera !

Marco Würgler


[1] En Suisse romande :


Publié

dans

par

Étiquettes :